L’inflation atteint désormais 2,1 % en juin et reste supérieure aux taux d’intérêt des prêts immobiliers. Les prix des logements sont également en hausse impactant la capacité d’emprunt des Français.
Des taux immobiliers inférieurs à l’inflation
Si l’inflation, signe de reprise d’une activité, est généralement une bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs, cette fois, ce n’est pas le cas. L’inflation a augmenté en juin, atteignant 2,1 %. Les économistes affirment toutefois qu’il s’agit d’une « mauvaise inflation » liée à l’augmentation des prix du pétrole et n’entraînant pas de progression des salaires. Ainsi, la hausse des prix actuelle ne permet pas aux ménages d’accroître leur pouvoir d’achat.
En revanche, puisque cette inflation n’est pas le signe d’une reprise économique franche, la Banque centrale européenne (BCE) ne prévoit pas d’infléchir sa politique monétaire dans l’immédiat ni de remontée de ses taux directeurs. Dans les prochains mois, les taux d’intérêt des crédits immobiliers devraient donc rester attractifs.
Pour 2019, plusieurs courtiers misent sur une lente et faible remontée des taux et affirment que le moment est particulièrement propice à l’endettement. Certains courtiers expliquent avoir négocié des prêts à 0,95 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans, 1,30 % sur 25 ans début juillet. Il est donc encore possible de décrocher un prêt immobilier à des conditions avantageuses. Les banques accordent de fortes réductions aux meilleurs profils et notamment aux jeunes.
Une capacité d’achat impactée par les prix immobiliers
Les prix de l’immobilier représentent un réel frein pour les ménages qui souhaitent devenir propriétaires. Pour accéder à la propriété, certains doivent s’éloigner considérablement de leur lieu de travail alors que d’autres font le choix de rester locataires. Ces cas de figure se présentent de plus en plus dans les grandes métropoles. A Bordeaux par exemple, le prix au mètre carré a augmenté de 24 % sur un an. Cette progression des prix immobiliers est également nourrie par les taux d’intérêt qui se maintiennent à un niveau relativement bas.
Ainsi, le marché immobilier est actuellement impacté par le faible niveau des taux d’intérêt qui facilite l’endettement mais aussi par la hausse des prix dans les zones tendues qui peut dissuader les ménages les plus modestes de concrétiser leur projet immobilier. Quelques-uns parviennent toutefois à revoir leur projet en s’éloignant du centre-ville ou en s’orientant vers des biens immobiliers de plus faible surface.