La taxe foncière, dont est redevable un propriétaire d’un bien immobilier, qu’il soit une résidence principale ou secondaire, est un impôt annuel extrêmement coûteux. Alors que l’impôt reçu cette année débarque dans un contexte particulier, avec notamment la suppression de la taxe d’habitation, les propriétaires émettaient des craintes d’un effet levier sur le foncier. Des inquiétudes légitimes si l’on se fie aux augmentations de nombreuses communes en France.
Un impôt qui pèse dans le budget des propriétaires
La taxe foncière est un impôt auquel un ménage ayant accès à la propriété se doit de payer chaque année pour le compte d’une résidence principale et secondaire. Son montant suffisamment onéreux, suivant la localisation du bien, nécessite d’en tenir compte lors d’un projet d’acquisition d’un habitat. En effet, la somme dont le contribuable est redevable peut atteindre jusqu’à deux mensualités de crédit à certains endroits. Cette dépense est donc un facteur qui influence beaucoup la décision d’acheter un bien.
C’est d’autant plus le cas depuis l’annonce de la suppression progressive de la taxe d’habitation. La mesure a été mise en route dès cette année et devrait se finaliser en 2020 via une suppression définitive. Lors de la réception de la taxe, 80% des foyers concernés ont dû constater une baisse d’un tiers du montant de l’impôt qu’ils doivent honorer. Mais le manque à gagner pour les municipalités provoque des inquiétudes chez les propriétaires. La crainte est qu’une compensation financière soit demandée pour assurer l’équilibre des comptes des localités. Et c’est vraisemblablement le cas puisque la taxe foncière a augmenté de près de 12% en moyenne cette année.
Certaines villes ont décidé d’augmenter significativement l’impôt foncier
Au total, ce serait plusieurs dizaines de milliers de communes qui auraient pris l’initiative d’augmenter le taux de la taxe foncière. D’après les statistiques recueillies par l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI), la plus forte réévaluation à la hausse a eu lieu à Nice, avec une augmentation de 19,35% du coût de la taxe. Suivi de Villeurbanne (+10,9%) et de Limoges (+4,23%) pour compléter le podium.
Par ailleurs, on constate que certaines villes de plus de 100 000 habitants, telles que Bordeaux, Grenoble ou encore Montpellier par exemple, ont augmenté la taxe. Mais dans une moindre mesure soit aux alentours de +1,6%. Une revalorisation cohérente puisque cela correspond à une indexation à l’inflation attendue à la clôture de l’année 2018.