Le rachat de crédit immobilier et le regroupement de crédits sont des techniques utilisées pour réduire le coût d’un emprunt ou réduire ses échéances. Ces termes souvent utilisés et confondus, renvoient pourtant à des opérations distinctes. Quelles différences existe-t-il entre ces deux solutions ? Explications.
Rachat de crédit : une diminution de la mensualité
Le rachat de crédit est une opération qui consiste à faire racheter ses emprunts en cours par un organisme bancaire. Cette solution revient donc à rembourser son prêt actuel par anticipation puis à en contracter un nouveau auprès d’un autre organisme. Il faut savoir que le rachat de crédit peut entraîner plusieurs frais et notamment des pénalités de remboursement anticipé (IRA) dont le montant s’élève à 3 % du capital restant dû, sans dépasser l’équivalent de 6 mois d’intérêts. A cela s’ajoutent le coût de la mainlevée d’hypothèque et dans certains cas, des frais de dossier ou de constitution de garantie.
Le rachat de crédit permet une réduction de mensualité et une simplification des remboursements. La réduction peut atteindre jusqu’à 60 % du montant actuel de toutes les mensualités réunies. L’autre avantage est de pouvoir ajouter dans l’opération un montant affecté à un nouveau projet. En effet, de nombreux emprunteurs souhaitent faire racheter leurs crédits et financer un projet en même temps. Le rachat de crédit ne doit cependant pas être confondu avec le regroupement de prêts.
Regroupement de prêts : réunir plusieurs crédits de même type ou différents
Le regroupement de prêts consiste à rassembler plusieurs crédits de même type (deux crédits immobiliers) ou différents (un crédit immobilier et un crédit à la consommation). L’avantage pour l’emprunteur est qu’il n’aura plus qu’à payer une seule mensualité. Toutefois, cette baisse des échéances mensuelles est compensée par une augmentation de la durée de remboursement ce qui augmente le coût total du crédit. Dans le cadre du regroupement de prêts, des frais sont également à prévoir : les indemnités de remboursement anticipé, les frais de notaire, les frais d’assurance…
L’emprunteur peut enfin mettre en place une troisième opération : la renégociation de crédit. Elle convient aux emprunteurs qui ont contracté leur crédit 2 ou 3 ans auparavant (voir plus) et lorsque les taux d’intérêt étaient relativement élevés. Une fois la renégociation acceptée, des frais sont généralement prélevés.
Pour mettre en place l’une de ces opérations, il peut être judicieux de s’adresser à un intermédiaire financier.