Le marché de l’immobilier de luxe ne fléchit pas après une forte croissance atteinte en 2017 de 15%. L’offre pour les logements de prestige n’est même pas suffisante pour compenser la demande soutenue dans certaines zones.
Un marché en dehors de la conjoncture populaire
La crise n’existe pas pour les plus fortunés et le secteur du luxe. En effet, les professionnels du secteur ont profité de cette demande particulièrement favorable. Les agences immobilières spécialisées sur ce segment ont donc annoncé un chiffre d’affaires qui s’est accru de 15% en 2017 par rapport à l’année précédente. Si la clientèle s’avère abondante, les raisons de l’expansion du marché sont diverses.
Un marché qui profite des taux bas et d’une clientèle internationale
Tout d’abord, les conditions d’emprunt actuelles permettent aux plus fortunés de financer des résidences pour un coût avantageux. En effet, le contexte de taux d’intérêt bas favorise le nombre demandes de financement auprès des établissements bancaires. Le secteur se livre une guerre des taux sans merci, ce qui n’est pas pour déplaire aux acheteurs.
L’un des facteurs explicatifs de cette hausse revient au contexte politique particulièrement tendu chez nos voisins Britanniques. Le Brexit encourage la migration de certains cadres de la finance qui cherchent à s’exiler d’un futur encore opaque. Ces individus particulièrement fortunés n’hésitent pas à s’installer en France et à investir dans des biens immobiliers. Cette clientèle peut donc avoir les moyens de se positionner sur des biens de prestige. La clientèle extérieure participe ainsi activement à la croissance du marché, notamment avec un goût prononcé pour l’acquisition de résidences secondaires dans le sud-est de la France.
Ensuite, certaines plateformes en ligne se sont alignées sur ce marché pour proposer des services ergonomiques destinés à la location saisonnière. Les prix peu accessibles de ces biens haut de gamme n’effraient pas ces professionnels, conscients de l’existence d’une clientèle ayant une appétence et les moyens pour ce type de biens.
Il faut dire qu’avec les reins solides, se positionner sur ce marché peut s’avérer tout à fait lucratif. Malgré un nombre de ventes moins important, le marché attribue une rentabilité très profitable lors d’une vente unique, bien supérieure au rendement d’un logement « moyen ». De plus, l’intensité concurrentielle se révèle plutôt faible avec seulement une douzaine d’acteurs présents sur le marché.
Une croissance qui va s’essouffler en 2019 et en 2020
Après la croissance de 15% en 2017, 2018 s’annonce comme une année fleurissante. Avec un accroissement de 17%, cette année devrait marquer comme la fin d’une période de prospérité pour le marché de l’immobilier de luxe. En effet, les spécialistes annoncent une hausse de 5% par an du secteur pour le compte de 2019 et 2020. Un horizon moins glorieux, mais une activité toujours en augmentation.
